[EXCLUSIF] Audi Q5 2018 : nous l’avons conduit!
Le Audi Q5 est apparu sur notre marché en 2009. Non seulement il est rapidement devenu le modèle le plus populaire de la marque, mais aussi le plus vendu chez les VUS de luxe compacts. Pas étonnant qu’il soit aussi important pour Audi. Alors que la seconde génération du modèle a été présentée la semaine dernière au Salon de l’auto de Paris, le Guide de l’auto a été parmi les quelques médias à travers le monde invités à prendre son volant.
Nous nous sommes donc déplacés au Mexique, terre d’accueil du nouveau Audi Q5 2018, puisque ce dernier sera assemblé à la toute nouvelle usine Audi de San Jose Chiapa. Le défi est de taille, car démarrer une nouvelle usine n’est jamais simple, surtout qu’elle devient la première du constructeur située en Amérique du Nord.
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Si vous vous demandez si la qualité du véhicule pourrait en souffrir, le constructeur se fait rassurant. Il sait très bien que tout problème de fiabilité pourrait être catastrophique pour la marque, c’est pourquoi l’opération a été soigneusement planifiée depuis plus de cinq ans et que bon nombre de cadres et d’ingénieurs se sont expatriés au Mexique afin de superviser l’opération.
Une feuille blanche
L’utilitaire Audi Q5 2018 est entièrement nouveau et ne partage pratiquement rien avec l’ancienne génération. Il bénéficie d’une toute nouvelle plate-forme modulaire qui sera répandue au sein de la grande famille Volkswagen. Profitant de dimensions plus imposantes à tous les niveaux, on a su optimiser son espace à bord, surtout le dégagement à la tête, tout en abaissant le poids du véhicule de 90 kg.
Côté style, on a modernisé bien entendu le véhicule, et c’est une belle évolution par rapport à l’ancien Q5. L’utilisation de DEL pour les feux arrière et les phares apporte une belle touche. Les jantes sport demeurent au cœur du design du véhicule, elles campent bien les intentions du Q5, tout comme l’échappement double intégré au bas du pare-chocs arrière. L’ensemble S line rehausse encore plus son design, et l’option vaut la peine si vous aimez les véhicules au style un peu plus extraverti.
À bord, l’habitacle est grandement inspiré de celui de la Audi A4. On y retrouve le même tableau de bord alors que l’instrumentation Audi virtual cockpit y a fait son chemin. Non seulement l’aspect technologique de cet affichage numérique est bien dosé, mais sa personnalisation est simple à comprendre, ce qui n’est pas le cas de tous les systèmes du genre. On ne s’y perd pas dans un dédale de menus.
La console centrale s’avère toutefois très large et intrusive, réduisant l’espace aux jambes. Quant au système multimédia, il comprend un écran de 12,3 pouces posé debout sur le tableau de bord – à la manière de Mercedes-Benz – dont l’interface est relativement simple à utiliser. Par contre, on préfèrerait un écran tactile. On nous assure que ce sera pour bientôt.
Controverse avec le rouage quattro
Lors de son arrivée à la fin du printemps 2017, l’Audi Q5 2018 sera offert avec une seule mécanique, soit un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres. Rien à voir avec le moteur que vous connaissez, on a droit ici à sa troisième génération qui est un peu plus puissante avec ses 252 chevaux et son couple de 273 lb-pi. Ce nouveau moteur, également construit au Mexique depuis des années par Volkswagen, profite de nouvelles têtes de piston, de matériaux plus résistants et d’un nouveau turbocompresseur développé spécialement pour ce moteur, ce qui explique en bonne partie sa puissance accrue.
On parle de possiblement offrir à nouveau le V6 de 3,0 litres, mais il ne faut pas trop y compter selon ce que l’on a pu décoder de la part des ingénieurs. Même constat pour le moteur diesel. Ce qui est certain, c’est l’arrivée éventuelle d’une motorisation hybride et bien entendu, d’une version plus performante, le SQ5.
L’élément le plus controversé à propos du nouveau Q5, c’est son rouage intégral baptisé quattro ultra (voir vidéo). Contrairement à l’ancien rouage à prise constante, le système ultra désengage l’essieu arrière en conditions de conduite normale pour acheminer tout le couple aux roues avant, et pourra activer rapidement les roues arrière en cas de besoin. On utilise un nouveau un système à double embrayage (twin clutch) qui peut transférer jusqu’à 100% du couple vers l’arrière, selon les conditions, et d’une roue vers l’autre.
Pourquoi adopter un tel système? La raison est fort simple, soit l’économie de carburant. Les constructeurs doivent atteindre des cibles d’émission précises et chaque petit geste compte. Ce nouveau rouage intégral, apparu initialement dans la Audi A4, réduit la friction entre les composantes mécaniques, il est plus léger de 15 kilos, et surtout, il apporte une économie de carburant appréciable.
Nous avons pu l’expérimenter lors de notre essai et à la défense du constructeur, il s’est avéré tout aussi efficace. Bien entendu, on aura la chance de valider le tout lors d’un essai plus poussé et surtout, en conduite hivernale. Si jamais vous ne pouvez avaler la pilule, sachez que ce système ne se combine qu’avec les mécaniques à puissance plus modeste, donc les Q5 plus performants disposeront du rouage quattro classique.
Une suspension pneumatique, oui et non!
À bord, on a grandement travaillé l’insonorisation et c’est perceptible. Même à grande vitesse, il règne un silence de monastère à bord et vous le remarquerez sans doute. Les ingénieurs ont aussi ajouté une suspension pneumatique qui absorbe bien tous les défauts de la route et qui permet un plus grand niveau de personnalisation en conduite.
Le hic, c’est qu’on songe à ne pas l’offrir chez nous au nom du maintien d’un prix plus abordable. Même au sein de Audi Canada, on avoue ne pas comprendre cette décision. Pourquoi ne pas simplement le proposer en option ou faisant partie d’un ensemble plus haut de gamme pour les acheteurs intéressés? Plus de choix égal toujours plus de profits, parlez-en à Porsche!
On a bien aimé la puissance du quatre cylindres turbo, puisque son couple est disponible sans délai, du bout du pied. Rien à dire également sur la boîte automatique à sept rapports. On s’y trompe rarement chez Audi.
Côté consommation, les chiffres ne sont toujours pas disponibles, mais notre essai de quelques centaines de kilomètres aura révélé une moyenne dans les 10 l/100 km sans que l’on doive conduire de façon écoénergétique.
Dans l’ensemble, le Audi Q5 2018 représente un bon pas en avant par rapport à l’ancienne génération. Il a tout pour continuer à dominer son segment, mais son prix devra demeurer compétitif, car la concurrence n’est jamais loin.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Audi Q5 2018 |
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Version à l'essai | Technik 2.0 TFSI Quattro |
Fourchette de prix | n.d. |
Prix du modèle à l'essai | n.d. |
Garantie de base | 4 ans/80 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | n.d. |
Consommation (ville/route/observée) | n.d. / n.d. / 10,2 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Acura RDX, BMW X3, BMW X4, Land Rover Discovery Sport, Lexus NX, Lincoln MKC, Mercedes-Benz GLC, Porsche Macan, Volvo XC60 |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Beaucoup d'efforts sont déployés pour la réduction de la consommation de carburant |
Confort | Confort et silence de roulement exemplaire |
Performances | On s'accomoderait d'un peu plus de chevaux! |
Système multimédia | Un écran tactile lui aurait valu un pointage de 4,5! |
Agrément de conduite | Agréable dans tous les sens. On souhaite la disponibilité de la suspension pneumatique! |
Appréciation générale | Mieux que l'ancien, moins bon que le prochain |