Inspection: le Dodge Durango R/T 2021 nous livre ses secrets
Le Dodge Durango est sur le marché depuis un bon moment, et sa conception est de plus en plus vieillotte. Malgré tout, il demeure populaire en raison de son espace, de son confort et des nombreuses versions qu’il propose.
Parmi ces versions, on retrouve la R/T, pour Road & Track. Ce Durango est pensé pour la route, mais il est aussi capable de se débrouiller en piste. Il est équipé d’un gros moteur V8, de freins surdimensionnés ainsi que de suspensions ajustables plutôt compétentes.
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Pour analyser cela de plus près, nous avons amené le Dodge Durango R/T chez notre mécano!
Une conception qui prend de l’âge
Sur le capot au design agressif, on retrouve deux grilles de ventilation. Il arrive que ce genre de grilles soient fausses, mais celles-ci sont bien réelles.
On constate que l’alternateur est placé juste en dessous de l’une de ces grilles, à gauche. Autrement dit, s’il pleut, il va pleuvoir directement sur plusieurs composantes mécaniques… À long terme, difficile de savoir ce que ça va donner, mais ça ne doit pas être bon.
Le moteur est un V8 HEMI de 5,7 litres que l’on connaît bien, étant sur le marché depuis de nombreuses années. Ici, il développe 360 chevaux et 390 livres-pied de couple.
La qualité d’assemblage de FCA s’est améliorée avec les années, mais sur les plus vieux modèles, on constate qu’elle n’a pas toujours été au top… Par exemple, sur ce modèle presque neuf, les bandes de caoutchouc sont déjà en train de tomber!
Autre signe qu’il vieillit, le Durango utilise un système de refroidissement dont la technologie est révolue, caractérisé par un bouchon pressurisé.
Vous cherchez la batterie? Elle est cachée dans le véhicule! Ainsi, si vous voulez le survolter, vous devrez utiliser des crochets situés dans le compartiment moteur.
Par ailleurs, le moteur utilise de l’huile 5W-20, quelque chose que l ’on ne voit plus vraiment dans les voitures modernes.
En ce qui concerne le V8 lui-même, que dire sur sa fiabilité ? Rendons à César ce qui lui revient, il est plutôt robuste. Il niche depuis belle lurette dans beaucoup de véhicules, et il est capable d’en prendre. Cela dit, si vous voulez le garder longtemps, il nécessite un certain entretien. Par exemple, le vilebrequin peut se saisir si l’on néglige ses changements d’huile.
Malheureusement, son entretien n’est pas ce qu’il y a de plus abordable non plus. Entre autres, ce moteur a deux bougies par cylindre, pour un total de 16. Si vous voulez les changer, ça revient à près de 500 $ pour l’opération, excluant la main-d’œuvre...
À côté du moteur, il y a la boîte à fusibles. Bien scellée, on est par contre surpris de voir les fils sans protection et facilement accessibles sous celle-ci…
Si vous aviez besoin d’un énième signe sur l’âge de la mécanique, le bloc moteur est en fonte, ce que l’on peut facilement observer en voyant la rouille qui le recouvre déjà…
On vous parle parfois d’économies de bout de chandelles réalisées par les constructeurs automobiles... Voyez cet écrou bas de gamme fait en deux morceaux :avec le temps, le morceau intérieur va rouiller et gonfler, ce qui rendra son retrait difficile pour rien…
Un gros système de freinage
Avec le Durango R/T, on retrouve les mêmes gros freins Brembo que sur la version SRT. Les disques à l’avant sont plus gros que les plaques de protection, comme si l’on n’avait pas pensé à les adapter.
Quant aux plaquettes de frein, elles sont plutôt minces… Par conséquent, selon votre utilisation, elles pourraient durer moins longtemps.
Les suspensions du véhicule sont faites de grosses pièces d’aluminium. Génial, pas besoin de se soucier de la rouille. Par contre, regardez la taille de ce morceau logé à l’arrière : en cas de bris, ça va coûter une fortune.
Sous le véhicule, on aperçoit de gros tuyaux d’échappement qui viennent malheureusement en longs morceaux, ce qui augmentera la facture advenant un remplacement…
Histoire de gonfler davantage la facture d’entretien, on retrouve des joints à rotules aux quatre roues…
Pour gérer la puissance du moteur, Dodge a opté pour une boîte automatique ZF à 8 rapports. Cette transmission, dont la fiabilité a déjà été désastreuse, est aujourd’hui plus durable. Mais la journée où vous aurez à en faire l’entretien, attendez-vous à des frais assez élevés.
À l’avant, on peut facilement atteindre le filtre à huile et le carter d’huile, ce dernier étant en plastique pour que la rouille ne soit pas un problème. Cela dit, le trou de la vis pourrait s’endommager, alors il faut faire attention.
Bref, le Durango ne démontre pas de faiblesse majeure malgré sa conception un peu archaïque. Néanmoins, la qualité de finition et d'assemblage laisse à désirer, et il pourrait vous coûter cher d'entretien en raison de l'âge de la conception de plusieurs éléments ou de certains choix faits par les ingénieurs.
Merci à Andy Elmaleh Mécanique de nous avoir reçus dans son atelier dans la région de Vaudreuil-Soulanges!